Un grand champion

Un grand champion qui part trop jeune ...

Joel Robert a disparu : adieu Monsieur Motocross

Moteurs
Stagiaire

Abonnés Publié le 14-01-21 à 06h56 - Mis à jour le 14-01-21 à 06h57
La Covid-19 a emporté le Carolo Joël Robert, 77 ans, sextuple champion du monde…
Joel Robert a disparu : adieu Monsieur Motocross
Belga
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Il était le plus beau fleuron d’une Wallonie qui a révélé d’authentiques champions de motocross comme Georges Jobé, Gaston Rahier ou autre André Malherbe, qui ont, comme lui, trusté les titres mondiaux. Joël Robert s’est éteint ce mercredi à l’âge de 77 ans. Emporté par la Covid-19.

"Monsieur motocross" a fait vibrer les foules pendant quinze ans et s’est joué de toutes les oppositions avec une facilité déconcertante. Six fois champion du monde 250 cc entre 1964 et 1972, le pilote carolo fut également le premier superchampion belge dans une discipline qui fit la fierté d’un pays pendant plus d’un demi-siècle, alors que Roger De Coster brillait, au même moment, en 500 cc. Il fallut l’extraterrestre Stefan Everts pour battre son record de 6 sacres (10), suivi ensuite par l’Italien Antonio Cairoli (9)…

Le Hennuyer avait remporté 50 victoires en Grand Prix, un record qui a tenu plus de 30 ans avant d’être lui aussi battu par Everts en 2001, puis pulvérisé (101 GP gagnés dans sa carrière !).

À 7 ans, Joël Robert chevauchait sa première moto dans son village natal. "J’ai appris à rouler à Grandrieu (NdlR : dans l’entité de Sivry-Rance), sur un terrain juste à côté de la douane", aimait-il rappeler.

À 16 ans, il gagne ses premières courses. Et à 21 ans, en 1964, il est sacré champion du monde de motocross en 250 cc, le plus jeune de l’histoire ! Ce titre, il le gagnera donc 6 fois, dont 5 années consécutivement de 1968 à 1972. Et il compte aussi cinq titres de champion de Belgique 250 cc.

En 1969, Joël Robert remporte aussi le Motocross des nations, l’officieux championnat du monde de la discipline, sur le circuit de Farleigh Castle en Grande-Bretagne. Avec une équipe belge de rêve, victorieuse devant la Suède et la Grande-Bretagne. Avec, à ses côtés, Roger De Coster, Jef Teeuwissen, Sylvain Geboers et Jaak Van Velthoven.

Dans un motocross d’un autre temps, où les rivaux dans la boue se muaient en potes, une fois le guidon au garage…

Belga

"On se bagarrait en course. Une vraie lutte, une grande lutte. Mais après la course, on était copains !" rigolait Joël Robert.

Blessé au genou lors du GP de Namur 500 cc en 1972, Joël Robert, qui avait refusé l’opération des ligaments conseillée par les médecins, ne retrouva plus le niveau qui lui avait permis de dominer la discipline. Il mit un terme à sa belle carrière de pilote en 1977.

Le Carolo connut encore la gloire lorsqu’il enfila le costume de manager de l’équipe belge du Motocross des nations de 1997 à 2006. Sous sa direction, la Belgique a remporté cinq fois cette "Coupe du monde".

Le Carolo, honoré par la FIM (Fédération internationale de motocyclisme) en 2009 pour l’ensemble de sa carrière, a également été très actif comme organisateur. On lui doit plusieurs compétitions, comme les 12 H de la Chinelle, le motocross de la Coupe de l’Avenir ou l’Air Base Supermoto. Il fut aussi administrateur FMB, la Fédération motocycliste belge…

Depuis plusieurs années, Joël Robert connaissait de graves problèmes de santé. Diabétique, il avait fait plusieurs A.V.C. et avait des problèmes cardiaques et pulmonaires. Il avait été admis dans un état critique, à la suite d’une infection à la Covid-19, à l’hôpital Saint-Joseph de Gilly, où il est décédé ce mercredi. Il avait 77 ans…

Né à Grandrieu le 26 novembre 1943. Mort le 13 janvier 2021 à Gilly.

6 fois champion du monde 250 cm³ : en 1964, 1968, 1969 sur CZ, et en 1970, 1971, 1972 sur Suzuki (250 RH)

3 fois vice-champion 250 cm³, en 1965, 1966, 1967

50 victoires en Grand Prix.

Vainqueur du Motocross des nations 1969 (+5 comme sélectionneur).

Lauréat du Trophée national du Mérite sportif 1964.
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Décès de Joël Robert: un dernier hommage sera rendu à moto, ce samedi 16h, devant le funérarium


Un dernier hommage à Joël Robert sera rendu ce samedi à 16h au funérarium. Les motards sont invités à venir donner un dernier coup de gaz pour la légende belge du motocross.

Un dernier hommage sera rendu ce samedi 16 janvier 2021 à 16h au centre Funéraire Tempio 89 à 6224 Wanfercée Baulet. Les organisateurs demandent de stationner son véhicule à un endroit qui sera indiqué sur place. Ensuite, chacun devra se rendre à pied, à côté de sa moto, jusqu’au funérarium pour donner un dernier coup de gaz. Des marshalls seront présents pour guider les motards.

Les organisateurs demandent également de bien tenir compte de la crise sanitaire et de respecter au mieux les mesures contre le coronavirus : port du masque et distanciation sociale.

La NG

FLEURUS

Dernier coup de gaz pour Joël Robert, légende belge du motocross


Un dernier coup de gaz pour Joël Robert. C’était ce samedi, devant le centre funéraire Tempio, où repose la légende belge du motocross. Un hommage fort.

Joël Robert, la légende du motocross, 6 fois champion du monde, est décédé mercredi dernier, à l’âge de 77 ans. Il avait été admis à l’hôpital de Gilly, il y a peu, après avoir contracté le coronavirus. Désormais, il repose au centre funéraire Tempio, à Wanfercée-Baulet. Ses funérailles seront célébrées lundi 18 janvier.

Joël Robert, nous vous le disions, est un champion reconnu. Il avait aussi organisé des enduros comme la Croisière Bleue (avec Thierry Sabine) ou les 12 Heures de la Chinelle. Ce samedi, afin de lui rendre hommage, une bonne centaine de motards s’étaient rendus devant le funérarium pour un dernier coup de gaz en sa mémoire. Les moteurs ont rugi, une quinzaine de secondes, en son honneur. Car comme expliqué par Yves Utens, voix de nombreuses épreuves de motocross et enduros, « pour lui qui aimait faire la fête, on ne va pas faire une minute de silence mais on va faire tourner les moteurs. »

« On se connaissait bien via mon père », nous confie Patrick Brasseur, le fils du célèbre organiste André Brasseur. « Joël était présent à mon baptême, à ma communion, à mon mariage… C’est lui qui m’a initié à la moto, dès l’âge de 4 ans. Je l’ai aidé durant des années à la Chinelle. Au-delà du sport, c’était un membre de la famille. » Patrick Brasseur a donc souhaité organiser cet hommage, avec Renaud Bertrand, actif au sein de la Chinelle. « J’ai travaillé avec lui plus tôt et aujourd’hui, je m’occupe toujours de la course car il aurait aimé qu’on continue. »

Ce samedi, bon nombre de personnes, dont plusieurs champions de motocross, s’étaient donc rassemblées, quelques minutes, pour cet hommage fort encradré par la police locale.

La NG